« Parce qu’ils sont arméniens »
Biographie d’une féministe acrobatique et poétesse de combat
Théâtre musical d’après le livre de Pinar Selek
- Présentation générale du projet
Avril 2017, la rencontre.
Pinar Selek, féministe, antimilitariste, sociologue, écrivaine et militante Turque réfugiée en France, est invitée au salon du livre de Genève pour un débat sur son dernier livre « Parce qu’ils sont arméniens » retraçant une partie de son parcours de chercheuse engagée. Rencontre coup de cœur qui nous a donné envie de porter sur les planches ce témoignage poignant.
Donner la parole aux sans-voix, à ceux que l’on essaye de faire taire, à ces courageux militants pacifistes luttant avec leurs mots, à ces poètes de l’ombre ; voilà le sens de notre démarche.
Le théâtre pour nous est un vrai engagement. Nous rêvons d’un théâtre qui bouscule, qui repousse les limites, qui fait évoluer les consciences et qui se veut porteur d’une parole d’espoir. Nous espérons ainsi contribuer, à notre manière, à un monde plus juste, ou les violences, quelles qu’elles soient, ne pourront pas arrêter la poésie. Ne pourront pas faire taire les poètes.
« L’horreur peut rendre la poésie impossible. Ta bouche se tord d’effroi, ton cri se fige, ta langue se pétrifie. Les mots deviennent insignifiants. Reste le silence. Même les oiseaux peuvent avaler leur chant »
Pinar Selek
Création en trois actes :
- Le spectacle
- Un débat avec l’auteure Pinar Selek
- L’exposition « Fragments » accueillie dans le foyer du théâtre.
Sur scène, deux comédiennes-musiciennes prennent la parole pour raconter l’histoire de cette femme. Une parole à deux-voix, tantôt parlée, tantôt chantée, tantôt musicale. Portée par les accents envoûtants de musiques et chants traditionnels arméniens, turques, kurdes et grecs.
Une scénographie simple. Une table, une chaise, quatre cubes noirs, un cintre et un violon suspendus dans le vide. La lumière et la musique crées les espaces et les temporalités pour les besoins du récit.
« Ignorer l’histoire dans laquelle on vit, la lutte désespérée de ses voisins, vous rend superficiel. Et cette indifférence laisse la porte grande ouverte à la brutalité. Pire encore, elle devient brutalité. »
Pinar Selek